ESPACE ADHÉRENTS

Conférence de l’UNAFAM du 23 mars 2018

Nous ne pouvons rester indifférents à la maladie psychique. Pour la semaine de la maladie mentale, le vendredi 23 mars à l’auditorium de la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris, nous étions 300 pour écouter les personnes souffrant de maladies psychiques et découvrir comment ils utilisaient leurs compétences appelées « expérientielles » face à leur maladie.

Cette journée organisée par les ARS s’intitulait les groupes de « rétablissements ». Il est important de les soutenir car de leur fonctionnement dépend l’amélioration des prises en charge psychiatrique. Calqué sur le fonctionnement des groupes « auto support » type alcooliques anonymes, weight watchers… les malades psychiques atteintes de psychose

peuvent se réunir dans ces groupes appelés « rétablissements » pour partager avec leurs semblables une connaissance expérientielle. En effet, les professionnels savent stabiliser leurs maladies mais sont incapables de les aider quand ils vont bien. Alors dans ces conditions est- il possible d’éviter les rechutes ? Mais en même temps comment peuvent- ils s’insérer dans la société avec leur handicap ?

En suivant la formation de « médiateur de santé pair », les malades psychiques peuvent trouver leur place à l’hôpital, auprès des médecins et des psychologues pour aider leurs semblables.

A l’heure actuelle, il y a quelques médiateurs qui arrivent à travailler en milieu hospitalier notamment à Saint-Anne. Ils apportent une réelle valeur ajoutée à ces prises en charge longues et coûteuses. Mais l’inexistence du statut de « médiateur de santé pair » empêche une rémunération digne de ce nom. Aujourd’hui, il vaut mieux rester chez soi et recevoir son allocation handicapée… car oser un pécule en contrepartie d’un travail implique une diminution drastique de l’aide de l’Etat. Donc, il vaut mieux pouvoir payer son loyer et ne pas tenter l’aventure.

J’ai été bluffée par cet homme atteint de bipolarité. Il a pu trouver un travail grâce au Club House de Paris. Cette association aide ceux qui sont atteints de handicap psychique en élaborant avec eux, un projet en vue d’une insertion en entreprise. Saviez- vous que dans chaque grande entreprise un budget est alloué aux handicapés mais qui est très peu utilisé surtout s’agissant du handicap psychique ?. M. David Bonner, directeur de recherche 3D chez Dassault Systèmes a eu l’idée d’embaucher en contrat de professionnalisation, un homme stabilisé dans sa maladie pour travailler sur des projets innovants. En effet, comme les ressources de l’entreprise étaient focalisées sur d’autres projets pilotés par la direction, le nouveau venu est devenu moteur d’innovation. De plus, recevant un salaire digne, il a contribué de façon positive, avec sa différence, à être utile et trouver sa place dans la structure. Ces malades sont souvent des passionnés. Alors au lieu de les freiner, comment utiliser cette énergie au profit de l’entreprise tout en étant attentif à leur équilibre qui peut être obtenu grâce aux traitements, aux suivis médicaux et aux rencontres avec les pairs, source d’échange et de valorisation.

Un dernier mot, n’hésitez pas à aller voir sur epsyl.org qui donne la parole aussi bien aux malades qu’aux soignants pour dé-stigmatiser les maladies psychiques.

Cet article a 2 commentaires

  1. Merci Sonia pour cet article ?

    1. Et n’hésitez pas à laisser vos commentaires, cette page « Blog » à été construite spécialement pour vous !

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